La violence conjugale (VC) est une préoccupation centrale dans le système de protection de l’enfance canadien. La présente étude est basée sur l’Étude sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants effectuée en 2008 (ECI–2008). Son objectif est de bâtir un profil des enquêtes pour VC corroborée effectuées par les organismes de protection de l’enfance. Les résultats indiquent que 41 % des corroborations impliquaient la VC (dans 31 % des cas, la VC était la seule forme de maltraitance et dans 10 % des cas, la VC était combinée à des formes cooccurrentes de maltraitance). Les préoccupations relatives au fonctionnement de l’enfant ont été notées moins fréquemment dans les enquêtes pour une seule forme de VC que dans les enquêtes concernant des formes cooccurrentes de VC. Le type de logement du donneur de soins est similaire dans les quatre types d’enquêtes où la majorité des cas sont des locataires. Les enquêtes pour maltraitance cooccurrente étaient plus susceptibles que les celles portant sur une seule forme de VC d’entraîner un placement officiel. Les auteurs suggèrent que l’exposition à la nécessite une seule collaboration entre les secteurs et que les organismes de protection de l’enfance devraient chercher à identifier les possibilités d’éviter la récurrence en soutenant la famille pendant l’enquête.